Édition du mardi 16 septembre 2003
Salaires : les fonctionnaires devront encore patienter jusqu'Ã 2004
Allongement (à 40 ans) de la durée de cotisations pour la retraite, décentralisation de certains personnels administratifs, non-remplacement de 4 500 à 5 000 fonctionnaires de lEtat en 2004, proposition d'un « nouveau système de responsabilisation » des agents et, maintenant, contentieux alourdi sur les salaires : les syndicats dénoncent les tirs croisés sur la fonction publique.
Malgré la faible croissance économique, le déficit public et le coût important de la hausse du point d'indice de la fonction publique (servant au calcul des salaires), ils invoquaient la légitimité d'un rattrapage salarial.
Les syndicats ont fait leurs comptes. Selon eux, la perte de pouvoir d'achat est de 3,6 % en quatre ans. La dernière revalorisation remonte à 2002 : 1,3 %, après 1,2 % en 2001, 0,5 % en 2000, 1,3 % en 1999 et autant en 1998. Ils entendent obtenir un geste de rattrapage avant toute discussion.
Mais la marge de manuvre du gouvernement est particulièrement faible, au moment où il est confronté au casse-tête de la préparation du budget 2004 : un point d'augmentation générale coûte 1,113 milliard d'euros en année pleine.
En fait, les syndicats, reçus de façon bilatérale, se sont vu proposer par le ministre de la Fonction publique, Jean-Paul Delevoye, « un processus décisionnel devant déboucher sur une mesure (salariale) unilatérale ou partagée (ndlr : avec les syndicats) en fin d'année ».
Le ministre leur a également annoncé la mise en place d'un groupe de travail, type observatoire, sur la gestion des ressources humaines et les rémunérations afin de parvenir d'ici à 2005 à une définition plus précise des salaires dans les trois fonctions publiques.
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